Virus de la Rage
Au Québec, les mammifères sauvages (ratons laveurs, renards, moufettes et chauves-souris) sont des animaux pouvant agir comme réservoir des différents variants du virus. Ils peuvent transmettre la rage directement aux humains, ou indirectement en infectant des animaux domestiques qui peuvent ensuite la transmettre aux humains ou à d’autres animaux.
La transmission du virus de la rage se fait principalement par contact avec la salive d’un mammifère infecté suite à une morsure. D’autres modes de transmission sont parfois impliqués, tels que des griffures causées par un animal rabique; ou encore le contact d’une plaie fraîche ou d’une muqueuse avec la salive, le tissu nerveux ou le liquide céphalorachidien d’un animal ou d’un humain infecté. Peu importe le variant, il n’existe aucun traitement pour guérir la rage à partir du moment où une personne infectée présente des symptômes. La mort est alors inévitable et survient habituellement dans les 14 jours suivants. Des mesures préventives déployées rapidement après l’exposition à un animal rabique permettent d’éviter que l’infection ne se développe.
Que faire après un contact avec un animal possiblement infecté
Si vous avez été mordu, griffé ou si vous pensez avoir été en contact avec le virus de la rage par l’entremise d’un animal sauvage ou domestique, communiquez le plus tôt possible avec Info-Santé 811.
Vous devez :
1. Nettoyer la plaie.
Même si la plaie vous semble sans gravité, nettoyez-la immédiatement à grande eau et au savon, pendant 10 à 15 minutes. Dans le cas d’un contact de la salive de l’animal avec votre œil, votre bouche ou votre nez, rincez à grande eau sans savon pendant plusieurs minutes.
2. Contacter rapidement Info-Santé 811.
Une infirmière vous expliquera les soins de santé à apporter (soins de plaie et vaccination contre le tétanos et la rage). Elle vous indiquera s’il est nécessaire de consulter un professionnel de la santé. Pour les régions des Terres-Cries-de-la-Baie-James et du Nunavik, communiquez avec votre clinique médicale.
3. Garder l’animal impliqué en vie.
Il est important de ne pas se débarrasser de l’animal. Vous recevrez des consignes le concernant de la part d’un professionnel de la santé.
Si l’animal possiblement infecté est un animal de compagnie ou d’élevage (p. ex. un chat ou un porc), gardez-le en vie et sous observation. Une période d’observation d’au moins 10 jours suivant la blessure pourrait être demandée par un professionnel de la santé et supervisée par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). Consultez l’avis aux propriétaires d’animaux pour obtenir plus d’informations sur la période d’observation chez les animaux domestiques.
S’il s’agit d’un animal sauvage, comme une chauve-souris ou un raton laveur, une analyse pourrait être requise. En attendant des consignes plus précises, il est important de ne pas vous débarrasser de l’animal.
Pour plus d’information, consultez le www.inspq.qc.ca/zoonoses/rage .